Le secteur ne s’est jamais aussi bien porté, malgré le travail qui devient plus exigeant.
Les métiers se sont multipliés et spécialisés, tout en profitant d’un florilège croissant de flux d’acquisition de trafic. Surtout, la demande n’a jamais aussi forte qu’aujourd’hui.
Non le référencement n’est pas mort
Bien au contraire, le secteur n’a jamais été aussi florissant.
Déjà, sur le plan personnel j’ai réellement vu la croissance, en termes de demandes, mais le nombre de référenceurs a aussi augmenté notablement. L’impressionnante montée en puissance de la sphère visible (ceux qui ont une présence sur le Web) est un indice flagrant.
Au niveau des chiffres en France, je n’en sais trop rien, mais la communauté qui effectue de la veille et partage s’est clairement étalé de quelques centaines (300 ?) à quelques milliers de personnes (2000 – 3000 ?), depuis que j’ai commencé le métier en 2004.
SEO International
Une étude par Shareaholic nous montre que les résultats de recherche organiques captent la moitié du trafic global. Malgré l’explosion des médias sociaux et autres plates-formes Web 2.0, le référencement naturel est toujours un canal très solide de visibilité. Au niveau du coût d’acquisition et ROI, c’est également une très bonne affaire.
D’ailleurs, la tendance Google Trends montre bien un intérêt croissant pour le sujet.
Les entreprises et organisations désireuses de profiter des merveilles d’Internet sont gâtées et elles ont compris qu’il fallait investir dans le référencement. Naturellement, le secteur a grossi en conséquence. Une autre étude nous montre que la demande est réelle le nombre de professionnels ne cesse de croître. Pour indice, le graphisme suivant qui trouve que l’augmentation du terme « SEO » au sein de la description Linkedin est en augmentation de 112% depuis l’an dernier.
Les annonces d’emploi sont également un indice intéressant, suggérant une hausse de 1900% depuis 2005.
Et le futur ?
Retour sur le troll à propos de la fin du référencement en regardant devant nous. Au niveau des demandes, cela ne peut pas faiblir puisque la vaste majorité des entreprises française n’ont même pas de site Web.
Maintenant, le métier devient plus difficile. Les canaux de visibilité se dispersent, exigeant une plus grande expertise, pour maîtriser l’adéquation entre objectifs et moyens. Lire l’excellent billet de Renaud Joly sur les périmètre du référenceur.
Côté Google, la fenêtre de visibilité se réduit sur la première page de résultats. Sans parler des animaux bicolores, Panda et Pingouin, qui sont à la limite de l’absurde.
Heureusement que les utilisateurs aiment les résultats organiques. C’est une bonne nouvelle d’observer que le trafic ne semble pas faiblir. C’est même sans doute la clef. Si nous prenions la peine de hausser le niveau, au lieu de vomir de la daube, notamment pour le contenu, cela permettrait de préserver l’intérêt du public pour les résultats organiques.
On pourrait croire que la concurrence est rude, mais pourtant je n’ai pas ce sentiment. En tout cas, tous ceux que je côtoie sont au taquet et je suis moi-même bien occupé. En passant, si ce n’est pas déjà fait, je conseille l’excellent billet de Sylvain Peyronnet « La vie, les pigeons et le SEO« .
Peu importe les évolutions des algorithmes puisque il n’y a pas de surprise. Nous étions parfaitement conscient des abus de faiblesse algorithmique, qui nous ont permis d’arriver à d’excellents résultats sans trop forcer.
Les fondamentaux sont connus depuis toujours. Il n’y a rien d’inconnu à savoir comment travailler dans les règles de l’art (au sens artisan). Comme je disais ailleurs, c’est simplement la courte échelle qui se raccourcit.


