On n’est pas le meilleur quand on le croit, mais quand on le sait
La question « Laurent Bourrelly meilleur SEO de France» n’est pas naïve.
Elle est révélatrice.
Comme en 2013 avec le classement du Journal du Net du Meilleur SEO de France, la question de celui qui la plus grosse revient sur le devant de la scène.
Pour ceux qui n’étaient pas là en 2013, c’était un moment encore plus incertain qu’aujourd’hui.
Y en a un paquet qui voudraient que ce ne soit pas vrai.
Pourtant, peu importe quand, où et comment, Laurent Bourrelly meilleur SEO France revient encore et toujours… depuis des décennies.
Qui est le meilleur SEO en France ?
Encore et toujours, c’est cette question inconfortable qui obsède tout le monde.
Sauf ceux qui sont concernés.
Ceux qui sont au sommet et ne font que gagner, ayant prouvé leur longévité et leur impact sur l’industrie, sont les seuls à ne pas se poser cette question.
Cette question surgit toujours lorsqu’un métier doute de lui-même, que ses repères deviennent instables et que ses praticiens cherchent des certitudes là où il n’y en a plus.
Elle n’est pas posée pour comprendre, mais pour se rassurer.
Elle ne cherche pas une réponse juste, mais une hiérarchie simple, immédiatement exploitable, donc forcément fausse.
Le SEO, aujourd’hui, est un terrain instable.
Non pas parce qu’il serait devenu plus complexe qu’avant, mais parce qu’il est devenu moins lisible.
Les signaux se raréfient, les données se fragmentent, les règles changent sans être explicitement formulées, et la plateforme centrale conserve une opacité structurelle.
Dans un tel contexte, parler de classement ou de « meilleur » relève moins de l’analyse que du réflexe défensif.
Personnellement, j’y vois clair.
Tout ce que je répète depuis des décennies est devenu LA vérité.
Depuis mes débuts dans le SEO, par l’entrée Black Hat, avec un focus rapide sur les backlinks, encore les backlinks et toujours les backlinks.
Ensuite, mettre un bémol sur l’importance du volet technique (c’est juste faire ton job).
T’as pas de points bonus pour faire ton job. Par contre t’as du malus si tu fais de la merde techniquement.
Bien sûr, le Cocon Sémantique s’est rapidement imposé comme la meilleure manière de pratiquer le SEO.
Tant pis pour ceux qui ont limité l’interprétation de ma stratégie à une simple technique de maillage interne.
Récemment, j’ai dénoncé l’arnaque du GEO et j’attends toujours celui ou celle qui oser debunker ce que j’ai dénoncé sur l’attrape couillon vendu à prix d’or pour apparaître dans ChatGPT et Perplexity,
Le Slam Dunk final est le branding puisque le SEO ne bave que de ça en ce moment.
Sauf que j’ai démarré par le branding, au début des années 90.
Contrairement à la vaste majorité, je glorifie mes échecs et mes vulnérabilités.
Pour gagner, il faut perdre.
Le malaise de l’industrie (on peut arrêter là avec la mythologie « communauté du SEO. » Ça, c’était avant) est profond.
Quasiment la moitié de la profession a été mise sur la touche en quelques mois.
Le client a remplacé son SEO par ChatGPT.
Bien sûr, d’autres variables sont intervenues, mais celle-là est tellement cinglante et impitoyable que je ne vais citer qu’elle.
Profiter de l’opportunité d’IA avec GPT-4, qui ouvre la porte à un Slop acceptable, se comprend.
Je comprends aussi qu’il faut profiter de la peur viscérale du client qui n’apparaît pas dans ChatGPT.
Je ne valide pas et je n’en profite pas, mais je ne suis pas assez con pour refuser d’admettre que le SEO a envie de profiter des plans court termes pour gagne du pognon.
Sauf qu’on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace.
Been there, done that…
J’ai vidangé suffisamment de plans à court terme pour pouvoir juger.
Non, ton usine à contenu ne m’impressionne pas.
Non, tes 12 astuces pour apparaître dans ChatGPT en moins de 12 heures ne me font pas bander.
Pire encore, je sais ce qui manque à toute cette foutue industrie.
Ce ne sont pas des guerriers.
Dans ma vidéo, je fais une analogie entre Michael Jordan et LeBron James.
Ce que j’ai oublié de dire, c’est que MJ était un véritable guerrier.
Bien sûr qu’il pourrait encore gagner des trophées aujourd’hui. Prends Jordan, Pippen et Rodman. Peu importe les deux autres pour faire un cinq de départ, et ils vont marcher sur la tête des autres, y compris celle de LeBron James.
Yep, les nouvelles générations sont devenues trop tendres.
Ce mindset de faible en a même séduit une génération de ma génération.
Ce n’est plus une question d’âge, mais d’être capable de rentrer dans la cage et de se battre pour le dernier os.
Bien sûr que je suis invincible et intouchable.
S’il y en a un qui veut rentrer dans la cage pour m’affronter, on n’aura même pas besoin de se la faire en version préhistorique.
Une caméra, deux micros et il n’y en aura qu’un seul qui sortira vivant.
Le SEO a un gigantesque melon
Entre croire et savoir, il y a une énorme différence.
Cette différence est cruciale, comme l’écrirait ChatGPT.
C’est de l’ego parfaitement bien placé et calibré que de me retourner sur plus de trois décennies de marketing et de savoir ce que je vaux.
En face, le troupeau croit avoir inventé le pain tranché.
Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas une seule chose dont le SEO Bro se vante que mes potes et moi n’avions pas inventée ou formalisée avant.
Encore une fois, celui qui voudrait tenter de prouver le contraire n’a qu’à me contacter.
On branchera la caméra et les micros immédiatement.
Comparer suppose un cadre partagé.
Or il n’existe pas.
Il n’existe ni métrique définitive ni arbitrage neutre ni conditions de compétition équitables.
Il existe des fragments de données, des outils partiels, des interprétations, ainsi qu’une forte tendance à confondre ce qui est visible avec ce qui est solide.
Tu m’entends souvent dire : « La vérité est à l’écran. »
C’est simple et compliqué à la fois.
T’étais pas là, moi oui.
Ce que tu penses être une révélation n’est que l’eau du bain dans laquelle je me suis trempé, que tu fais réchauffer.
Cette confusion est à la fois confortable et dangereuse.
Elle permet de parler beaucoup sans jamais se confronter à la réalité profonde du métier.
Le temps est souvent invoqué comme argument, mais rarement compris.
Il n’est ni un capital symbolique ni un élément de légitimation en soi.
Le temps ne consacre rien.
Il filtre.
Il use.
Il élimine.
Il laisse subsister ce qui parvient à s’adapter sans se renier, à évoluer sans perdre sa compréhension du système, à absorber les changements sans s’effondrer à chaque rupture.
Ce qui reste n’est pas nécessairement brillant, mais c’est généralement cohérent.
Et la cohérence, dans un environnement instable, vaut toujours plus que l’éclat.
La plupart des débats SEO contemporains sont profondément biaisés par leur contexte historique.
Chaque époque juge avec ses outils, ses métriques, ses obsessions.
Ce qui est mesurable devient important, ce qui ne l’est pas disparaît du champ de vision.
Le problème n’est pas l’outil, mais l’amnésie.
Oublier que certaines données ont disparu à jamais.
Oublier que certaines métriques n’ont jamais été fiables.
Oublier que certaines certitudes étaient déjà fragiles au moment même où elles ont été érigées en normes.
Juger sans mémoire revient toujours à surévaluer le présent.
Lorsque le discours occupe plus de place que la pratique, c’est rarement un signe de maturité.
C’est souvent l’inverse.
Plus un métier produit des titres, des palmarès, des narratifs d’excellence, plus il tente de compenser une perte de prise sur le réel.
Le réel, lui, ne se laisse ni raconter ni simplifier.
Il résiste.
Il contredit.
Il oblige à corriger, parfois à renoncer.
Il produit de l’inconfort, et cet inconfort est précisément ce que beaucoup cherchent à éviter en se réfugiant dans le commentaire.
La compétence réelle, dans un métier soumis à une plateforme dominante, ne se manifeste ni par des déclarations ni par des mises en scène répétées.
Elle se manifeste par sa capacité à continuer de produire de la valeur lorsque les cadres bougent, les signaux disparaissent et les recettes cessent de fonctionner.
Elle est rarement spectaculaire, rarement visible, rarement compatible avec une logique de branding rapide.
Elle se construit dans la durée, dans l’erreur, dans l’ajustement permanent.
Elle ne se proclame pas.
Elle se constate après coup.
Alors comment mesurer le succès?
Je ne partage jamais de Vanity Metrics comme des courbes Google Analytics ou du Chiffre d’Affaires.
Si tu prêtes attention, quand je fais la minute Bling Bling, c’est toujours avec du Fuck You Money.
Quelle est la réelle importance d’une voiture Porsche, d’une montre Rolex ou d’un appareil photo Leica?
Je sais que le Bling Bling fait partie du jeu.
Par contre, je te prouve que j’en suis arrivé à un niveau où je peux me permettre d’étaler seulement du Fuck You Money et zapper intégralement les Vanity Metrics.
S’il y a un seul autre SEO qui se permet de jouer la minute Bling Bling comme moi, n’hésite pas à me le signaler.
Ce texte ne cherche pas à conclure, car il n’y a rien à conclure.
Il ne cherche pas non plus à trancher un débat, car celui-ci est mal posé.
Il rappelle simplement une évidence que beaucoup préfèrent contourner.
Dans les métiers exposés au réel, il y a ceux qui parlent, ceux qui analysent à distance et ceux qui restent exposés suffisamment longtemps pour que le temps fasse son travail.
Le reste relève du bruit.
Et le bruit finit toujours par se dissiper.
Pour me dissiper, tu devras attendre que je décide de la fermer.
En attendant, tu ne pourras critiquer que dans mon dos, car tu n’es pas un guerrier.
