Vous avez pu lire, dans mon dernier billet, que j’avais des choses désagréables à dire sur la stratégie de netlinking d’un bourrin.
Maintenant, peut-être que je dois montrer comment concevoir efficacement une LinkWheel ou réseau de plates-formes Web qui permet de prendre le contrôle d’une tranche de l’apport de popularité.
Tout ce qui suit est clairement en infraction avec les Guidelines Google. Ceux qui pensent que trafiquer sa popularité est l’apanage des seuls Black Hat SEO se mettent le doigt dans l’œil. Enfin bon, si vous avez lu mon dernier billet, j’ose espérer que le message est bien passé (pourtant je ne suis pas sûr d’après certains retours). Encore une fois, Google n’est pas la loi, mais le dominant. Le seul objectif est d’arriver à des résultats sans se faire prendre par le radar.
Chacun trafique le PageRank comme il peut avec plus ou moins de risque, mais le moindre backlink artificiel est en théorie un pied du côté obscur de la Force. À chacun d’analyser où il se situe dans la mythologie Star Wars pour connaître l’issue potentielle.
Principe du LinkWheel
Lorsqu’on regarde ce qu’il y a de plus pénible (et je reste poli) à faire dans le triptyque du référencement (technique, contenu, popularité), c’est clairement la tâche d’apport de popularité qui remporte la palme sur le plan chronophage et répétitif. Je ne sais pas quelle dose vous pouvez supporter, mais je n’en peux plus après 5 soumissions d’annuaires et je ne parle pas des « communiqués de presse » (ils valent bien les guillemets ceux-là). En fait, ce n’est pas le processus d’inscription qui craint, mais bien le côté rédactionnel qui pue.
Le netlinking est long et fastidieux, à moins qu’une poignée de liens suffisent à obtenir un résultat probant. Le truc est de capter ces quelques backlinks efficaces ; pour cela je ne compte sur personne d’autre que mes propres armes.
Donc, comment panser la plaie rédactionnelle ?
Que ça soit pour rédiger plusieurs versions d’un billet de splog ou d’une description d’annuaire, la rédaction d’un contenu insipide tourné dans plusieurs versions est une des plus grandes douleurs du référenceur. La palme revenant à ces communiqués sans saveur qui ont comme intention d’optimiser l’environnement contextuel du lien, mais l’habituelle immondice de contenu n’est peut-être pas aussi propice qui soit. Les moteurs sont idiots car ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent, mais prendre des vessies pour des lanternes est illusoire. Ce n’est pas un gros problème puisque les moteurs sont coincés « off page » pour être virulents. Plutôt que pénaliser, la non pondération reste une solution de statu quo. Cette situation permet une énorme latitude, mais n’empêche pas d’évaluer la valeur absolue des actions.
Ainsi, je vais tâcher de réduire au minimum l’effort rédactionnel, tout en procurant une valeur ajoutée maximale aux backlinks. Un mélange d’automatisation des tâches viendra renforcer des actions menées à la main.
Ensuite, l’autre problème concerne la maîtrise en interne des plates-formes sur lesquelles poser ces foutus liens.
Le constat habituel observe une incapacité à poser le moindre lien en interne si vous possédez un seul site. Dans la majorité des cas, l’apport de popularité dépend d’une poignée de plates-formes, mais la pêche au backlink ailleurs que chez soi demeure le sport national du chargé d’apport de popularité. Au pire des cas, rien n’est engagé à ce niveau…
Le but de ma démonstration sera de combler la problématique, tout en se gardant bien de ne pas dévoiler un signal évident de réseau de sites comme démontré par le mulet du précédent billet.
Pour la majorité des cas que j’adresse, nul besoin de s’engager profondément dans cette technique car les forces en présence sont tellement faiblards qu’il suffit d’être seulement un poil moins mauvais que les autres afin d’obtenir d’excellents résultats. Mon analogie est qu’on prend une Formule 1 pour faire un km lancé contre un Karting. Pas besoin de se croire le plus fort; j’insiste sur le fait que l’humilité est la principale qualité du référenceur. Ensuite vient le travail, puis l’ego se place troisième (voir la discussion sur l’ego du référenceur).
Contenu facile
Du propre, rien que du propre et encore du propre !
Je suis intransigeant « on site ». Ce n’est qu’à partir du « off site » que le sujet du Black Hat SEO peut être abordé, principalement pour savoir situer la ligne jaune au lieu de foncer dans le précipice comme un mouton de Panurge.
Au sein de mes transferts de compétences, je fais la démonstration que simplement écrire une nouvelle version d’un texte n’est pas forcément suffisant pour évacuer le souci du contenu dupliqué. Il existe un autre niveau de duplication qui est sur le plan sémantique, champ lexical ou même simplement relationnel entre les termes. Franchement, l’exercice de pouvoir publier des textes réellement différents n’est pas aisé et en plus c’est complètement abrutissant.
Dans ce système, pas de scrapping, morphing, mixing ou vomiting du contenu. Cela ne veut pas dire que c’est inefficace, mais la notion de volume est indispensable lorsqu’on atomise l’index des moteurs avec des pages robotisées. Puis j’ai trop de respect pour les artistes ou jongleurs du spinning pour tenter de donner des leçons.
Dans le cas présent, une poignée de liens sera l’équivalent de quelques centaines ou même milliers dans une stratégie tout automatique. Chacun son style et l’un ne vaut sans doute pas mieux que l’autre. Le seul qui n’a rien compris croit faire du propre, alors qu’il est jaune devant et marron derrière. De plus, je ne parle pas de graviter dans des requêtes secondaires ou tertiaires, mais bien d’aller cherche le Saint Graal. Ceux qui vantent uniquement une stratégie Moyenne et Longue Traîne adoptent généralement une excuse de loser (et pas de MegaLooser). Plus rares sont ceux qui vont cibler cette zone pour rester sciemment « under the radar ».
Au lieu de faire du contenu pourri (en auto ou à la mano), le truc consiste à réduire au maximum le processus de rédaction.
Pour ce faire, je vais privilégier des plates-formes qui ne nécessitent pas un contenu dense.
La mixture de la LinkWheel va contenir des sites de micro-blogging, Digg Like, bookmark sociaux et autres possibilités de poser un lien sans pondre plusieurs centaines de mots. Les annuaires sont encore une possibilité qui n’a pas besoin d’être détestable – sous certaines conditions.
Bien sûr, le splogging n’est pas oublié, mais je préfère commencer par le plus facile avant de replonger dans l’enfer rédactionnel insipide.
Lien facile
Un lien sur une page de merde va transférer une chiasse de popularité.
En reprenant mon exemple d’hier, j’aurais pu insister en pointant vers les liens qui pointent vers Webuzz4you.com, éminent membre de la LinkWheel du meilleur référenceur e-commerce. J’ai préféré vous laisser fouiner l’autre jour, mais l’exemple est trop délicieux pour ne pas l’utiliser à nouveau.
C’est joli de facturer plusieurs centaines d’euros par mois les soumissions, mais ça pue lorsque les liens sont posés sur des sites qui n’ont pas de valeur ajoutée en termes de popularité. Le string du backlink n’est pas très sexy pour Webuzz4you.com avec PageRank 0. Je prends comme témoin les quelques dizaines de backlinks clochards, dont la plupart proviennent évidemment du réseau bourrin. Ce n’est pas la peine de revenir sur mon autre billet, j’ai bien mis une capote avant de faire un lien vers cette prostituée du BL.
http://siteexplorer.search.yahoo.com/search?&bwm=i&bwmo=d&bwmf=s&p=www.webuzz4you.com
http://www.majesticseo.com/reports/site-explorer/summary/www.webuzz4you.com
Cela dit, je comprends la douleur puisque c’est déjà fastidieux de faire des liens vers le site qui en a besoin, alors c’est autrement pénible de populariser les racoleurs.
Pourtant, ces petits soldats sont destinés à envoyer du Link Juice suffisant pour tacler du concurrentiel. Je veux dire des vraies requêtes concurrentielles et pas celles que vous avez réussi à convaincre auprès du client (ou vous-même).
C’est là que l’automatisation des tâches s’enclenche. Pas de pitié pour ces racoleurs de Link Juice qui seront popularisés uniquement par le biais d’outils. Sachant que certains soldats vont tomber, tout sera programmé pour que les moteurs ne puissent jamais nous retrouver et encore moins pointer du doigt les sites qui profitent des précieux backlinks.
Au niveau de l’automatisation, ne pensez pas qu’acheter une licence suffit pour devenir un as. Plutôt que faire des bêtises, commander un blast à des spécialistes. Sinon, suivez une formation auprès d’un spécialiste, mais ne reposez pas sur les ebooks, posts de blogs ou threads de forums pour manipuler comme il faut des bombes atomiques telles que Xrumer, Link Farm Evolution, etc.
Comme dirait Rudy, ce n’est pas l’outil qui fait le moine.
Pas de traces
Pour ne pas mettre en évidence un réseau de sites, les précautions sont évidentes. Enfin certains meilleurs référenceurs e-commerce se sentent tellement supérieurs qu’ils pensent être au-dessus d’une sentence. Dans le cas présent, nous allons rester humbles devant les foudres du Dieu Google.
Le minimum syndical est un WHOIS différent et des plages d’IP diffuses.
Jamais, jamais, jamais construire uniquement des liens vers ses sites ou ceux des clients. Dans un système micro-blogging, annuaire ou bookmark social, je préconise de faire uniquement un lien sur dix vers un site qui fait l’objet d’une campagne de netlinking. Pour un billet de blog ou communiqué de presse, c’est une fois sur trois que les liens pointeront vers le site en besoin de pétrole ; sans oublier que des liens vers d’autres sites « neutres » seront intégrés dans le contenu.
Évidemment, le but étant de ne pas laisser une empreinte trop cochonne, ne pas hésiter à augmenter encore plus cette fréquence. Bien sûr, les ancres doivent être réparties de plus en plus au fur et à mesure que vous attaquez du concurrentiel. Si je poussais avec 70% d’ancres optimisées auparavant, ce ne sera plus que 25 ou 30% aujourd’hui.
Au-delà du netlinking, variez un maximum dans tous les signaux (Triplette du Bourrin si tu m’entends) !
Pour faciliter le passage en mode schizophrène, placez vous dans la peau de n’importe qui en charge d’un blog, annuaire, etc. Si vous êtes un mec qui possède un site vendeur de fleurs, devenez une femme blogueuse passionnée de jardinage. Cette dernière va parler de sa passion à tort et à travers, puis de temps en temps elle va citer ce fabuleux site qui permet d’acheter le plus beau bouquet au meilleur prix.
La fréquence dans le temps est vitale. Mettez en place un processus de construction sur plusieurs semaines ou plusieurs mois au lieu de la jouer mort subite. Le rythme d’acquisition dépend en grande partie du site qui reçoit le précieux calice, mais c’est également pour tenter de reproduire un cycle plus ou moins naturel. Pensez marathon au lieu de sprint.
En mode parano, c’est conseillé d’utiliser un PC dédié uniquement à cette tâche. Derrière un proxy, VPN, machine virtuelle ou tout ce qui pourra éloigner les collabos des moteurs. L’ordinateur transformé en machine à linker n’ira jamais se connecter à Google ou un autre moteur de recherche.
Certains vont mettre en place une galaxie de niveaux au sein de la LinkWheel. C’est recommandable lorsqu’on est crade « on site » autant que « off site », mais notre cas ne nécessite pas d’adopter le lien en triangle, polygone ou même la quadrature du cercle.
Pour remonter à la naissance du LinkWheel, l’objectif principal était d’évacuer la problématique de dénonciation du money site par les modérateurs de forums auprès des hébergeurs. Chaque niveau supplémentaire entre le money site et les racoleurs va diluer d’autant plus le précieux jus. Je préfère capitaliser sur le sirop de PR, en diffusant le signal au sein des racoleurs, plutôt qu’éloigner les sites.
En plus, n’oubliez pas que le concept de Google consiste à suivre les liens. Peu importe les niveaux destinés à diluer le signal car il arrivera sans problème à reconstruire un maillage. Par contre, si vous arrivez à envoyer un signal naturel pour chacune des plates-formes, nul besoin de se tracasser à bâtir plusieurs niveaux ou même à produire une multitude de racoleurs. Mieux vaut trois ou quatre légionnaires du 2ème REP, plutôt que cent appelés du service militaire.
Attendez avant de lier à tout va ! L’objectif est de transférer de la popularité, donc inutile d’envoyer la sauce dès la mise en ligne du racoleur. Remplissez d’abord la pompe à Link Juice avant d’actionner le levier. La durée dépend de votre impatience et de votre puissance de netlinking envers la plate-forme en question, mais vous serez fixé à la prochaine mise à jour du PageRank. J’ai défoncé l’indice de popularité Google depuis que j’ai commencé le référencement, mais le bougre sert bien d’indicateur pratique. C’est même l’indicateur de base lorsqu’il s’agit de poser un backlink. La langue, la thématique, le domaine et autres paramètres ne sont pas inutiles, mais dans une deuxième niveau.
Mix interne et externe
Je divise à 50% les plates-formes hébergées en interne et l’ouverture de comptes sur des plates-formes proposant des services et outils propices à l’intégration de liens.
Le critère de base pour choisir un nid à backlink potentiel sera l’absence de nofollow ou tout lien trop exotique pour transférer du Link Juice. Parfois, c’est plus compliqué à déceler. Par exemple Tumblr était pratique pour publier du contenu rapidement et même en auto-popularisant grâce au système des Likes, mais le succès de la plate-forme a engendré des soucis de performance qui rendait l’indexation très délicate.
L’autre paramètre à garder en tête est que le site appartient à autrui, donc il peut arriver un désastre comme la fermeture ou la mise en nofollow. J’ai toujours en tête les fabuleux blogs Opera que j’utilisais depuis 2004 pour assister impuissant, cette année, à la mise en nofollow des liens dans les billets.
Des soldats meurent au combat. Mettons une croix sur sa tombe et ne nous retournons pas.
Pour trouver des plates-formes accueillantes, googlez « nofollow social bookmark », « nofollow micro blogging », etc. Des listes ont été constituées pour votre plus grande satisfaction, mais ce ne sont pas non plus les perles. Pour trouver les racoleurs qui n’ont pas été polluées, un habile scrap sera la voie du salut. Comme pour le blast, commandez ou apprenez l’art de ScrapeBox chez un spécialiste.
En adoptant un rythme plutôt cool d’une création par semaine par plate-forme peu consommatrice de contenu, trois mois suffisent pour avoir une dizaine d’armes à linker.
Ensuite, la motivation viendra toute seule pour ouvrir des blogs ou autres avaleurs de contenu dense.
Chacun doit trouver la cadence et la mixture nécessaire pour maîtriser en interne la couche décisive de backlink qui fera toute la différence.
Comme toujours, le secret n’est pas le conseil, mais ce que vous allez en faire !
Plus malin encore, pourquoi pas lancer un service qui ira grapiller du lien de manière organique. L’imagination est la limite pour sortir quelque chose qui plaira aux autres. Si le bouzin plaît, les gens vont faire des liens naturellement et le PageRank ira gonfler au-delà de toutes vos espérances. Ce n’est pas rare d’observer un PageRank 5 ou même 6 pour un outil ou service utile.
Et si vous manquez d’imagination, regardez ce qui émerge aux USA et copiez !
Les modes sont incessantes à propos des bidules qui vont aiguiser l’appétit du référencement organique ou LinkBait. Si vous venez de louper la récente lancée sur les raccourcisseurs d’URLs pour profils Google +, ne doutez pas qu’un autre besoin se fera sentir incessamment sous peu.
Et le reste ?
L’objectif de ce Link Wheel est de prendre le contrôle d’une partie de l’apport de popularité. Cela peut-être la seule stratégie nécessaire, mais la raison conseille de continuer à pêcher du lien ailleurs ou même tenter de créer une valeur ajoutée suffisante afin que les liens émergent naturellement. Mettez vos tripes et du cœur dans vos sites et tout va s’enchaîner miraculeusement. Matt Cutts nous annonce toujours qu’il pleut, alors qu’on est déjà trempé sous l’averse, mais il n’a pas forcément tort lorsqu’il s’agit d’être remarquable. Plus près de nous, « donnez de l’amour à votre site » comme dirait Paul.
Je suis impatient de lire vos commentaires sur ce que j’aurais pu oublier ou si vous avez des conseils pour améliorer ce système. Et n’oubliez pas de voler au lieu de copier.
Edit : je fais un lien car il paraît, d’après une spécialiste, que le Mininet Butterfly explique mieux ce qu’il faut faire.