Ceci n’est pas un troll…
Lundi matin à 4h12 précisément, j’ai pris la décision d’arrêter de faire des conférences.
Le blues du conférencier
Alors que je montais dans la navette, qui m’amène de chez moi en Andorre à la gare de Toulouse, j’ai eu une réflexion sur l’erreur fatale que j’étais en train de commettre.
Avant même de commencer ma tournée de printemps, qui va de Aix en Provence à Deauville, en passant par Genève, j’étais le propre témoin de mon explosion en plein vol, avant même qu’elle se réalise.
Je rédige ce billet dans le TGV qui m’emmène de Aix en Provence à Genève (mercredi 18 mai à 15h13). J’ai passé un excellent moment à Shake e-commerce et Performance Web sera forcément très savoureux.
Pourtant, il faut que j’arrête.
Pour mieux comprendre, revenons à lundi.
Je suis donc parti à 4h du mat, après avoir bouclé environ 25% des travaux urgents à faire absolument avant de partir.
L’arrivée était prévue à 14h30 pour enchaîner directement avec le BoostCamp, un atelier visant à mettre les speakers de #Shake16 dans les meilleures conditions pour assurer leurs interventions du lendemain.
Mon idée était d’aller directement de la gare au BoostCamp, mais j’ai réussi à attraper seulement 2 heures de sommeil dans le train et j’étais clairement trop en vrac pour participer à cette excellente initiative.
Premier objectif loupé, alors que je milite depuis des années pour que les événements Web fassent quelque chose pour mieux préparer ceux qui vont monter sur scène.
Finalement, j’ai dormi jusqu’à 21h.
Du coup, je me suis mis en condition pour le lendemain en festoyant avec les potes jusqu’à 5h du mat. Nous avons éclusé des litres de bon rosé de Provence en refaisant le Web. C’était chouette.
Le réveil à 9h était un peu compliqué, mais j’ai bien révisé ma présentation avant de me mettre en route vers 10h30 pour une conférence prévue à 12h15.
La journée s’est merveilleusement déroulée. Sauf que je n’ai pas eu une seule minute de libre pour sortir ma caméra et vous faire une autre vidéo en mode insider de l’événement.
Je n’ai pas non plus eu le temps de discuter avec tout le monde.
Il a fallu que je me rende à l’évidence : ce n’est pas possible de faire une conférence, tourner une vidéo et papoter avec mes clients, les amis et tous ceux que je croise sur Internet.
Et je ne parle même pas d’assister à des conférences, puisque je n’ai absolument rien suivi et ce n’est pas la première fois que je n’arrive pas à capter la moindre bribe de conférence lors d’un événement Web.
Après l’inévitable apéro, on a remis ça gentiment le soir jusqu’à 1h du mat.
Je me suis écroulé en rentrant dans ma chambre d’hôtel et ce matin il fallait que je reprenne les affaires urgentes en cours, avant de reprendre le chemin de la gare pour un départ à 15h vers Genève.
Ce soir, c’est #BlabHebdo spécial débrief #Shake16, mais il va aussi falloir caler 3h de boulot impératif cette nuit.
Ah oui, il faut aussi que je trouve un moment pour la famille, puisque je dors chez ma tante.
Demain, jeudi est entièrement dédiée à un client important sur Genève. C’est le genre de journée hardcore où je dois donner 300% pendant 10 heures d’affilée.
Le soir, il y a la Before de Performance Web et ça va se jouer à pile ou face si on part en vrille ou pas.
Vendredi, j’ai encore prévu de tourner des vidéos en plus de la conférence et tout le reste.
On verra bien si j’y arrive…
Samedi, je passe la journée en famille ; ce qui représente une autre forme de marathon…
Samedi soir, j’ai foot avec la finale de Coupe de France PSG vs. OM en live avec l’ami Briot sur Blab. Ça va être épique, mais rien de bon pour le repos et la zenitude !
Dimanche, retour en Principauté d’Andorre avec un voyage qui va encore me prendre la journée entière.
Mon agenda de la semaine prochaine est monstrueux.
C’est logique puisque j’étais absent toute la semaine.
15 jours plus tard, je pars pour Deauville et le fabuleux QueDuWeb qui dure 3 jours d’affilée !
Pourtant, j’ai considérablement réduit la voilure, par rapport aux années précédentes, mais j’ai l’impression que c’est pire.
Enchaîner 3 événements en moins d’un mois est une énorme connerie pour moi en 2016.
Le problème est que j’adore participer, mais je ne vois pas comment je peux m’en sortir autrement qu’en prenant une décision radicale.
Même avec la meilleure volonté du monde, je ne peux plus me mettre dans le rouge comme ça.
C’est douloureux à admettre, mais l’élément qui coince à chaque fois concerne mon intervention.
Venir à un événement les mains dans les poches est une chose, alors qu’avoir une intervention prévue change radicalement la donne.
Même si c’est difficile d’être aussi relax que moi pour préparer une conférence, il n’en demeure pas moins que c’est l’élément qui me bloque pour profiter pleinement de l’événement.
C’est contradictoire, puisque la conférence est aussi l’élément central de ma participation à l’événement.
Sauf qu’après une cinquantaine de conférences, il est temps de tourner la page.
Si mon planning le permet, je viendrais avec grand plaisir en simple participant, mais je ne veux plus m’engager en tant que conférencier.
Ne vous méprenez pas car je prends toujours un pied énorme à prendre le micro et faire défiler les slides, mais ce n’est pas possible de continuer comme ça.
L’essentiel pour moi demeure l’échange, les rencontres, les amis et la fête. En plus, je suis persuadé que mes conférences ne sont pas indispensables. La communauté SEO regorge d’intervenants de qualité et d’autres qui vont s’affirmer.
Dans cette situation de choix impossible, je prends la pire décision pour mon branding, mais c’est la seule option raisonnable pour tout le reste (famille, santé, business, …).
À mon tour de profiter des événements Web, en arrivant les mains dans les poches.
Je garde mon engagement pour QueDuWeb, mais vous ne me verrez pas sur scène à l’automne et je ne me ferais pas piéger à nouveau en 2017.