Oi! Punk SEO

punkIl fût un temps où le référencement était anticonformiste et expérimental. Se jouer des faiblesses algorithmiques des moteurs était un jeu passionnant et divertissant.

De nos jours, la pensée unique SEO est de mise. La guerre psychologique menée par Google a mis tout le monde au pli.
C’est dommage.

C’est vrai qu’on a bien torturé ce foutu Google. Les référenceurs, spammeurs et webmarketeurs dominent les SERPS depuis toujours !
Après tout, le moteur dominant peut bien se prétendre sophistiqué et tout le tralala, mais cela reste un robot et les robots sont idiots !

Ses algorithmes contiennent quelques centaines de paramètres et notre cerveau recèle 100 milliards de neurones. Alors, ce robot ne va pas nous la faire à l’envers tout de même ?!

Depuis l’arrivée du Google Zoo, le référencement est devenu lourdingue. Ce n’est pas plus compliqué, mais il faudrait véritablement travailler dans les règles de l’art.
Personnellement, je sens bien les incertitudes lorsque j’explique comment construire un site qui claque. Pourtant, l’effort est nécessaire et ce n’est pas une question de budget ou de talent.

Quand j’ai démarré il y a 10 ans, nous étions tous des punks. Suivre les guidelines Google débouchait sur une seule certitude : #fail. Donc, l’anticonformisme était de mise avec une infinité de possibilités et une liberté totale. Seuls les résultats comptaient et Fuck The Police.
Chacun peut se rappeler un tas de trucs dont il n’est pas fier. Être un punk vient avec son risque de déborder au-delà des limites anticipées.

De l’autre côté, c’était magique d’abuser des algorithmes et gagner en permanence la course avec les ingénieurs superstars de Mountain View.

Être un punk consiste à faire ce qu’on veut, sans se soucier des attentes d’autrui. Être punk signifie être vrai par rapport à soi-même. Être punk implique de respecter les autres, tout en ne se laissant pas absorber par l’establishment.

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Le véritable enjeu est de se connaître soi-même ou dans le cadre du référencement ne pas prétendre plus que ses moyens. Si le fameux site qui claque n’est pas une option plausible, alors une stratégie différente s’impose.

Un souci majeur des stratégies actuelles tient dans la prétention de transformer une bouse en lingot d’or. Rien ne sert d’avoir honte d’une bouse. Seulement, il faut admettre son côté potentiellement éphémère, par rapport au lingot d’or. A partir de ce constat, tout devient limpide et il ne faut pas jouer à l’alchimiste, qui recherche la pierre philosophale.

Arrêtons de se ranger dans des cases Black, White ou Grey Hat SEO; nous devons retrouver l’esprit du Punk SEO.
N’ayez pas peur de scraper, spinner et blaster. C’est horripilant de constater le prétendu White Hat SEO qui se vante de respecter les consignes, alors qu’il utilise des reliquats moisis de techniques Black Hat (sans même le savoir pour les plus niais).

Par exemple, si vous construisez des liens artificiellement, vous ne respectez pas les guidelines Google. Point barre !
Peu importe que ça soit fait à la main ou automatiquement, le netlinking a pour objectif de manipuler l’algorithme du PageRank.

Au lieu de jouer au bisounours, bas les masques et revendiquons le punk. Toute la rhétorique actuelle sur la transformation du métier me saoule. Il n’y a rien de nouveau à vouloir construire une véritable stratégie de visibilité bien épaisse. Je revendique complètement de travailler ces fondamentaux, mais je veux aussi préserver l’état d’esprit qui me fait aimer ce métier depuis le premier jour.

Après tout, cette dualité est sans doute une des clés du succès pour le référenceur. Savoir faire le mal pour faire le bien donne un avantage énorme sur ceux qui se vautrent à mal faire le bien.