La théorie du Peak SEO

Le pic pétrolier comme analogie pour le référencementTed Ives nous présente une théorie sur l’évolution du référencement qui prend pour base l’industrie pétrolière.

Cela mérite de s’y attarder quelques instants pour évaluer si nous sommes réellement en danger et si les solutions existent.

Ted est un auteur prolifique qu’on retrouve sur SearchEngineLand ou SEOmoz, mais il nous présente sa théorie du « Peak SEO » (pic du référencement)via son blog Coconut Headphones.

Le concept du « Peak Oil » et analogie pour le référencement

En bref, le concept du « Peak Oil » (pic pétrolier) concerne l’industrie pétrolière qui fait face à une inévitable baisse des ressources et de l’exportation des pays producteurs. En plus de la difficulté croissante à extraire l’or noir, les pays producteurs sont majoritairement situés dans le tiers monde et consomment de plus en plus de pétrole eux-mêmes. De ce fait, l’exportation va être décroissante dans le temps.

L’analogie avec le référencement se rapporte à la limitation en termes de mots clés disponibles, ainsi que la relative stabilité des résultats de recherche qui engendre une difficulté de pénétration croissante.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Ted répond aux objections les plus évidentes. En effet, nous savons que 20 à 25% des requêtes Google sont inédites. Depuis 2003, Google a répondu aux alentours de 450 milliards de requêtes qui n’ont jamais été entrées auparavant.

Sauf que la majorité de ces requêtes inédites ne sont pas très intéressantes du point de vue référencement. En tout cas, nul besoin de développer une stratégie spécifique pour la majorité de ces mots clés. Je pense seulement au référencement événementiel qui possède un potentiel certain, ainsi que certaines notions émergentes pour lesquelles certains vont s’empresser de récolter les bénéfices.

Ted parle carrément de « requêtes poubelles » lorsqu’il s’agit de ces mots clés inédits.

En fait, chaque mot clef intéressant pour le référencement peut tout à fait ressembler à un puits de pétrole duquel l’extraction sera toujours plus difficile dans le temps. A terme, l’extraction sera deviendra tellement coûteuse que cela ne vaudra même plus la peine de s’y attarder. Le constat dicte d’aller trouver un autre puits, plutôt que s’entêter sur la source tarie.

Au travers d’une petite expérience, Ted nous assomme avec 83% des mots clés qui seraient consolidés depuis 1997. A ce rythme, il resterait 3 ans pour grappiller les 17% restants.

Pire encore

En plus des ressources qui s’épuisent, nous devons également faire face au défi similaire à l’industrie pétrolière concernant l’exportation en baisse.

Dans notre cas, c’est la foutue fenêtre de visibilité sur la page de résultats de recherche Google qui maigrit au fil du temps. La recherche universelle incorpore de plus en plus de données qui poussent les résultats organiques hors de la « zone chaude » de la page.

L’autre paramètre à prendre en compte concerne le nombre croissant de référenceurs sur le marché.

Que fait l’industrie pétrolière ?

Ted parle plutôt du gaz que du pétrole pour illustrer les solutions.

Une technique utilisée consiste simplement créer des fractures dans la couche terrestre à l’aide d’explosions souterraines. L’autre technique va creuser en travers à partir de puits existants au lieu de creuser verticalement sur des terrains vierges. Ainsi, la probabilité de réussite augmenterait drastiquement.

L’industrie pétrolière s’est inspirée des solutions trouvées pour extraire le gaz et il paraitrait que ça marche plutôt pas mal.

Solutions pour le SEO ?

Quatre options sont mises en avant :

  • Aller ailleurs : les autres vecteurs de visibilité sont de plus en plus nombreux et notamment la montée en charge du SMO (Social Media Optimization) offre une fenêtre d’opportunité non négligeable.
  • Réduire l’investissement : automatiser les tâches est une autre manière de se préoccuper du ROI ; que ça soit au niveau du contenu ou des backlinks, le coût peut effectivement se réduire.
  • Mieux avec moins : en attaquant un volume moindre de mots clés, la solution consiste à mieux les consolider.
  • Focaliser sur les mots clés « rafraichis » : certaines requêtes sont éminemment volatiles en fonction de l’actualité et autres paramètres. Au lieu de s’entêter sur des mots clés qui sont consolidés depuis belle lurette, il s’agit de foncer sur ceux qui sont potentiellement plus enclins à accueillir du contenu « frais ».

Quoi penser ?

Pour l’instant, je me suis contenté de vous résumer le concept évoqué par Ted sans y mettre mon grain de sel.

À mon niveau, je ne ressens pas vraiment d’urgence à mettre en place des solutions alternatives. Depuis toujours, je préfère parler de visibilité, plutôt que strictement de référencement. Pas plus tard qu’hier, je mettais en garde un client e-commerce sur le danger de son modèle économique basé à 100% sur le référencement naturel. Cela peut s’entendre pour l’individuel qui grappille sur des systèmes tels que l’affiliation ou la publicité, mais les vecteurs de trafic que je recommande vont toujours plus loin que la seule présence parmi les cibles les plus évidentes au sein des résultats organiques de Google.

En adoptant une vision globale de visibilité, cela devient un réflexe de construire une stratégie qui ne repose pas seulement sur le référencement naturel et Google en particulier. Même pour ce blog, j’ai visé depuis le début mon fameux Trois Tiers en termes de sources de trafic.

Sinon, c’est clair que le constat de Ted me semble intéressant. Pourtant, je ne crois pas que le référencement devienne plus compliqué pour autant ; c’est juste plus difficile.

La véritable solution consiste à savoir appréhender correctement la stratégie et ne pas croire au Père Noël ou à une opération du Saint Esprit, mais finalement je dis toujours qu’il n’y a pas forcément besoin d’être fortiche en référencement car les concurrents sont franchement mauvais. Peut-être que les mots clés s’épuisent, mais je connais qu’une seule règle « c’est le plus acharné qui gagne ». Peut-être qu’aujourd’hui la subtilité consiste à faire du référencement sans en avoir l’air et « pousser » suffisamment afin d’obtenir des résultats tout en prenant garde de ne pas dévoiler un signal trop artificiel. L’intérêt est de maîtriser les leviers et leurs forces de pondération positive et éventuellement négative. Ainsi, on réalise qu’il n’y a pas forcément besoin d’en faire des tonnes, mais simplement d’appuyer sur les paramètres qui vont engendrer un effet positif.

 

 

 

 

40 réflexions sur “La théorie du Peak SEO”

  1. Excellente théorie, que j’approuve en partie. Dans les années à venir, il est certains que c’est un métier qui va devenir de plus en plus compliqué pour obtenir des résultats, car le nombre de référenceurs va exploser sans que cela soit le cas au niveau des mots clés.

    A mon avis, le seul moyen de réellement tirer son épingle du jeu d’ici à 10 ans est de voir le web de manière plus générale, en intégrant dans le métier de référenceur des notions de emarketing, d’ergonomie et de réseaux sociaux (ce qui est déjà en partie le cas pour le dernier point).

  2. Le référencement est DEJA devenu beaucoup plus complexe qu’avant. Jadis il suffisait de remplir les META keywords, maintenant le SEM doit écrire des articles pour favoriser le linkbaiting, intégrer les réseaux sociaux, la variation sémantique des mots-clés…
    On est aussi passé d’un marché mondial du mot-clé à une multiplication des marchés locaux grâce à la géolocalisation.
    Je ne crois pas à une raréfaction, mais à une complexification, oui c’est certain.

  3. J’aime bien cette vision des choses très réaliste.
    La concurrence est effectivement plus difficile de jours en jours sur les expressions-clés concurrentielles.
    Tes conseils de diversification sont forcément une stratégie salutaire.

    Bon, là, c’est finale, alors je reviens plus tard car ton article est intéressant !

  4. Je pense que c’est une théorie tout à fait intéressante et même certainement inévitable. Pour autant, et pour tous ceux qui ont une vison de terrain et particulièrement des TPE, la marge de l’hyperconcurrence est encore très éloignée. Il y a des régions françaises et des pans sectoriels entier complètement vierge, il y a des espaces comme les DROM COM qui permettraient à des référenceurs de s’installer sur un marché à peine touché par le monde du référencement….

    Bref, si pour les énormes requêtes la concurrence est déjà rude et demande de l’imagination et un traitement multi canal de sa visibilité, il reste encore bien du travail pour la grande majorité des mots clés concurrentiels !

    La question est le timing (et je pense également l’évolution de la connected Tv et ce qu’elle nous imposera)

    Personnellement, je ne vois pas concrètement de blocages ou d’omniprésence de sites référencés, ni maintenant, ni pour demain, après…..c’est une possibilité

  5. Très bonne analyse sur le référencement en général mais qui peut également être extrapolé aux sites en général.
    Personnellement je crois plutôt que nous sommes à l’aube d’une révolution. Les marchés de niches sont les seuls faisables aujourd’hui et je pense que l’avenir est au marché local.
    Chaque petit commerce aura bientôt son site e-commerce, j’y crois !
    Quand on voit le succès des sites de supermarchés et le service que cela apporte à leurs clients, je pense que forcément, tous les commerces vont y venir rapidement !
    Aujourd’hui, je crois beaucoup plus aux projets qui apportent un service supplémentaire à une entreprise qu’à celui qui veut s’attaquer à un marché hyper-concurrentiel de front.

  6. Joli exercice de style, la comparaison est intéressante. Maintenant, comme tu le précises, il s’agit d’une perspective à moyen terme. Il y a encore de joli coup à faire. Mais ton article illustre bien l’importance de se positionner dès à présent sur des requêtes concurrentielles, car plus le temps passe, plus ce sera compliqué.

  7. Pas franchement réjouissant, tout ça…

    Je ne conseillerais pas de vivre dans le monde des Bisounours, mais quand même, entre ce genre de nouvelle et l’annonce Google du SSL, y’aurait de quoi devenir nerveux pour l’avenir, ces derniers temps, non ?

    Sinon, très intéressant cet article, contente de relire par ici !

  8. @Daniel Roch : c’est un peu le message que j’essaye de faire passer à la fin. « Think Global, Act Local »

    @Damien Ravé : pas complexe, mais difficile.

    @AxeNet : c’est même peut-être trop car la réalité pour chacun s’éloigne de la tendance générale.

    @Forum muscu : tant pis pour la coupe, mais c’est rare d’être aussi fier d’une défaite #rugby

    @Agence de réf : le propos concerne justement ces mots clés concurrentiels. Parmi les solutions, « aller ailleurs » est une option très viable.

    @Agence Perpi : les niches sont encore à prendre, mais pour combien de temps ? D’après Ted, il nous reste 3 années.

    @WebGazelle : cependant, il ne faut pas non plus prendre comme excuse la difficulté pour ne pas y aller. Faut juste bien analyser la faisabilité et le ROI

    @Emmanuelle : AMHA le SSL de Google ne change pas grand chose. Peut-être pour des niches qui comportent une grosse proportion d’utilisateurs GG loggués (genre un blog SEO), mais l’analyse restera pertinente pour la majorité. Gmail est loin d’être dominateur.

  9. Pour ma part, je pense que la longue traine est la stratégie qui démultiplie les chances de placer correctement un site en terme de visibilité.

    À long terme (voir à moyen) je ne vois vraiment d’autre solution (les réseaux sociaux sont largement saturés).

    Un client qui a 80% de trafic sur un seul mot-clé, très concurrentiel, où il est premier sur GG est en danger potentiel… il passe n°2, et il perd 70% de son trafic… dur dur !

    Pour revenir à la remarque « il n’y a pas forcément besoin d’être fortiche en référencement, car les concurrents sont franchement mauvais », j’ajouterai aussi qu’il existe malheureusement aussi de nombreux bandits qui prennent 15 KE HT annuels à un client et qui se contentent d’envoyer un rapport de positionnement chaque mois au client, SANS rien faire d’autre !
    2 cas comme cela la semaine dernière…

    Je pense qu’un référencer honnête aura une existence plus longue qu’un goujat. 😉

  10. Faut pas non plus que la Longue Traîne devienne une excuse de looser pour ne pas attaquer du concurrentiel.
    Je vois trop de stratégies qui font leur possible pour persuader le client du bien fondé de la Longue Traîne, oubliant l’intérêt des « gros » mots clés.
    Bien sûr que la fenêtre se rétrécit, mais ce n’est pas tout de même volets fermés!

  11. Moi, je suis inquiet sur le fait, qu’il faut de plus en plus de travail pour créer du trafic donc plus de moyen. Ainsi cela devient compliqué pour les « petits », ceux qui n’ont pas de gros budget pour s’imposer sur la toile. Je suis d’accord sur le fait, que c’est le plus acharné qui gagne. Mais l’acharnement, est synonyme de temps et donc de moyen conséquent.

  12. Pour ma part je pense que la comparaison avec la ressource pétrole est plus de l’humour noir 😉
    En fait l’évolution des médias sociaux est telle qu’il est possible que nous soyons déjà à l’ère de l’hydrogène. L’utilisation des smartphone et des médias sociaux chez les jeunes comme recherche, chat, jeux, surf, fait que si demain facebook propose un moteur de recherche intégré digne de ce nom (qu’il pourrait d’ailleurs acheté…), la ressource seo ne serait plus le pétrole…

  13. @Référenceur : la semaine dernière, je discutais avec un autre « ancien ». Franchement, les revenus que nous pouvions engendrer, en comparaison avec les efforts, au milieu des années 90 était une aberration par rapport à la norme entrepreneuriale.
    Le bon temps est fini et il faut se mettre à bosser… Pourtant cela reste un réel plaisir par rapport à certains secteurs.

    @création site Lyon : les résultats de recherche Google était une véritable ressource « naturelle » qui se compare très bien au pétrole. Tout le reste est possible, mais ce n’est pas la même histoire que piocher et tomber sur une source comme on le faisait auparavant avec le réf nat.

  14. Merci Laurent pour ce nouvel article, une fois de plus fort intéressant avec une analyse profonde dont tu as le secret.

    Une récente étude comptabilise entre 60.000 et 80.000 sites e-commerce en France, avec 2 acteurs majeurs du commerce électronique, 3 challengers, et 6 outsiders.
    Le commerce est de manière générale régie par la loi de Pareto ou loi des 80/20.

    Aujourd’hui, on peut considérer qu’il y a beaucoup trop d’intervenants qui se partagent le marché du commerce électronique.

    Des fusions et acquisitions s’organisent pour tendre vers ce fameux modèle de Pareto.
    Cette fameuse règle des 80/20 ne peut se concrétiser qu’au moment où un marché ou modèle économique arrive à maturité.

    Si on joint cette analyse avec celle du peak SEO, ou peut admettre que d’ici 3 ans le marché sera mature, engendrant une consolidation des principaux intervenants, et bien entendu un renforcement de leur positions.

    Contrairement à @agence web Perpignan, je ne pense pas du tout que chaque commerçant puisse avoir sa boutique en ligne, et ce pour plusieurs raisons:

    – quel intérêt?
    – quel critère différenciant?
    – A quel coût?

    Beaucoup de petits commerçants ont cru que la mise en place d’une boutique internet pourrait apporter un relais de croissance salutaire à leur activité déjà périclitante.
    Mais ont ils vraiment cerner leur problématique?
    Mes 4 années dans le domaine de la banque me permettent de dire que NON.

    Ces entreprises vivotent car elles n’ont rien à apporter au consommateur:

    – aucun critère différenciant
    – aucun promesse faite au client
    – aucun message particulier
    – aucune diversification
    – aucune innovation

    Les entreprises qui réussissent aujourd’hui ne sont pas celles qui pratiquent le meilleur prix, bien au contraire, elles se mettent en difficulté car trop dépendantes d’un volume de ventes conséquent.

    L’évolution des SERP’s (passé et à venir), la concentration des intervenants dotés de budgets conséquents, sont en train tout doucement de bâtir les fondations de multinationales du web.
    C’est tout simplement la théorie des cycles de destruction – création, nous sommes encore pour quelques temps dans une vague de création, amis l’écrémage commence à se faire sentir.

    Amicalement

    Loïc Hélias

  15. « Faut pas non plus que la Longue Traîne devienne une excuse de looser pour ne pas attaquer du concurrentiel. »
    Tout a fait d’accord, mais l’ignorer est une erreur.

    La longue traine prend de plus en plus d’importance quoi que l’on fasse.

    En outre, travailler la longue traine ne veut pas dire que l’on ignore les mots-clés concurrentiels ni qu’on les boude, mais cela veut dire que l’on sait répartir l’effort entre mots-clés concurrentiels et longue traîne.

    Tu parlais de nouveau gisement ou de nouvelle façon de chercher, la longue traine en est un…

  16. Daniel Roch a bien raison! le référenceur doit être avant tout un webmarketeur. Mon article que tu as commenté Référenceur: (R)évolutions d’un métier confirme cette thèse.

    Toutefois,l’analogie proposée par Ted Ives me semble un peu complexe car l’industrie pétrolière dépend de plusieurs facteurs (géologiques, politiques, économiques…) tandis que je proposerais un autre secteur d’activité dont on a pris le mot référencement pour désigner le seo je pense à la grande distribution.

    Une grande surface est en quelque sorte les résultats d’un moteur de recherches (ou la page d’accueil d’un annuaire), les têtes de gondoles des liens commerciaux et le catalogue papier hebdomadaire des Adsens.

    Pour se démarquer dans les rayons les marques doivent innover en terme de packaging pour être visibles (Titres et descriptions optimisés).

    Pour l’histoire de la longue traine je dirais que chacun voit midi à sa porte, car étant en agence et j’ai la chance de conseiller des acteurs nationaux mais aussi des petits comptes, la volonté de se positionner sur une expression clé concurrentielle est une décision complexe à prendre surtout si le budget alloué au référencement est très faible.

    Je serais favorable à proposer un travail basé sur 5 expressions difficiles et une trentaine d’expressions moyennes si je suis en mesure de le faire avec le budget alloué sinon je préfère garantir un trafic faible mais qui reste intéressant en terme de ROI.

  17. La fracturation hydraulique pour le gaz de schiste possède déjà son équivalent avec le spam à grande échelle. 😉
    Je suis du même avis que Laurent, nous ne sommes pas à plaindre, les salaires sont bons dans le secteur et se positionner est loin d’être une mission impossible.

  18. Merci pour cette théorie très intéressante ! Belle métaphore de notre secteur. Il est certain que notre métier de référenceur n’a pas fini sa métamorphose 🙂

  19. Je suis assez largement d’accord avec cette théorie. Actuellement, la seule possibilité pour qu’on ne s’oriente pas vers ce phénomène est un changement d’algorithme (ou de couches) qui donnerait un (nouveau) poids très important à de nouveaux critères.

    Dans tous les cas, cette évolution est à suivre. Il convient de prendre le bon virage et ne pas rester coller à lutter avec des stratégies qui s’avéreront vieillissantes.

  20. C’est une analyse intéressante, bien qu’il existe certains point avec lesquels je ne suis pas forcement d’accord.

    Les nouvelles expressions ne sont pas forcement pour moi des expressions poubelles, le marché évolue avec le temps, et a ce titre les requêtes peuvent elles aussi évoluer. Alors je suis d’accord que ce n’est pas forcement en grand volume, mais pour moi il existe régulièrement de nouvelles expressions qui apparaissent et sont intéressantes à travailler.

    Le marché du référencement est comme les autres régie par la loi de l’offre et de la demande, et en ce sens le nombre de référenceur ne va pas exploser si en face les propositions de travaille ne suivent pas.

    Au final, je suis entièrement d’accord sur la conclusion, je trouve d’ailleurs impensable de proposer des prestations de référencement sans les inclure dans une prestation globale d’emarketing ou d’optimisation du site, alors qu’il existe potentiellement des prestation qui auront un plus grand impact. Mais bon après tout, la seule vérité reste dans le ROI, non ?

  21. Si on compare le volume d’internautes anglophones VS francophones (et de sites par conséquence) on mesure toute la différence de concurrence et d’efforts à fournir entre une prestation SEO en France et aux US pour un ranking similaire.

    A mon avis Ted Ives touche du doigt une réalité qui ne nous concerne pas encore tout à fait mais qui ne saurait tarder à nous rattraper.

    Heureusement en France, on a pas de pétrole.. mais on a des idées ! :>

  22. Bon, après ce match, LE match, je suis de retour

    En fait, une différence existe avec le thème du pétrole.
    En SEO, la ressource ne se tarira jamais (tant que Google existe). Elle sera juste plus dure à exploiter.

    En revanche, d’autres sources de visibilité vivotent déjà aujourd’hui, et qui sait, Google ne sera peut-être plus l’incontournable qu’il est aujourd’hui d’ici 5 ou 10 ans…

    Sinon, je rejoins en partie le commentaire de Loic Hélias, excepté sur le fait que je crois très fortement au e-commerce de niche. J’ai de très beaux exemples chez mes clients. Le consommateur adore les spécialistes, ceux-ci ont donc encore de beaux jours devant eux.

    J’ai bien aimé ta réponse sur la longue traine. Elle me rappelle que Pierre de Coubertin était peut-être aussi un looser 🙂

  23. Théorie très intéressante.
    Une seule réflexion doit s’en dégager : ceux qui voudront durer sur le web doivent avoir une vision globale de la visibilité et une vision précise sur l’évolution de la recherche.

    Le pouvoir de la marque fera toujours la différence. Capitaliser dessus reste l’une des meilleures bouées possibles.

  24. Comme Laurent, je ne crois pas qu’il y ait tellement urgence à réagir, si l’analogie est avérée.

    Je suppose en effet que les constats de l’auteur se font sur l’anglophone, qui est tout de même un brin plus bataillé, en termes de concurrence comme de nombre de requêtes, que le francophone.

    Quant à la remarque sur la visibilité, elle est vraie… que le métier soit concurrentiel ou non 😉

  25. Bonjour Laurent,

    Très belle analogie, et très belle synthèse. J’ai remarqué que certaines requêtes qui ne nécessitaient pas de gros travail de référencement étaient à leur tour prises « d’assaut » par d’autres sites, ce qui génère une veille plus importante en terme de maintien du positionnement. Comme tu le dis, il reste très peu de requêtes sur mots-clés qui ne soient pas exploitées aujourd’hui, même en descendant sur la « très » longue traine (4 mots clés par exemple). Reste à mener une réflexion en terme de thématique, c’est ce que je m’efforce de faire personnellement. Sans forcément « force » sur le référencement pur, on peut utiliser aujourd’hui le social, qui est intéressant en terme de visibilité, pour un travail moindre…

    Yvan,

  26. Oui, suivre le chemin qui se trace avec plus de persévérance ou changer de voie, tout est question de point de vue ! Mais comme le dit Gwa « se positionner est loin d’être une mission impossible ».

  27. Le constat me semble un peu alarmiste. Que tout les requetes soient consolidées depuis 1997 … mouais je n’y crois pas trop. Il y a toujours de la place a mon avis meme si effectivement il faut etre plus acharné.

    maintenant le constat a beau etre alarmiste il n’en est pas moins vrai et je ne vais pas etre tres original en disant qu’il est necessaire de nos jours pour un site de diversifier les sources de trafic au maximum pour etre sur de survivre a une perte (ou a une non acquisisition) de visibilité dans les outils de recherches

  28. A mon humble avis les associations de mots clé par paires a encore de très beaux restes : beaucoup de concepts nouveaux finissent par devenir pérenne ; je pense aux tuiles solaires par exemple qui sont l’exemple même de deux mots clés que l’on ne pensait pas associer avant l’invention technique correspondante …

  29. @Loic Helias : par rapport aux sites de « petits » e-commerçants, j’en connais qui arrivent à gagner leur croûte, mais c’est vraiment en décuplant les efforts. Un obstacle majeur qui se dresse concerne les marketplaces, comparateurs et autres purs players avec une puissance de feu marketing qui vient squatter sur les niches des petits. Même si Panda prétend avoir tordu le cou à ceux là, le constat reste identique.
    Cela dit, je te suis sur le fait que ce n’est pas une solution miracle et certainement pas un palliatif pour un business terrestre qui ne fonctionne pas.

    @album photo : je n’ai jamais dit qu’il fallait ignorer la Longue Traîne …

    @Yassine : l’analogie avec les supermarchés est bien connue, mais elle ne tend pas à la même démonstration. Il y a aussi le pré rempli de fleurs qui doivent capter l’attention de l’abeille. M’enfin bon, je tentais d’aller un peu plus loin qu’une analogie d’évangélisme sur la définition du référencement.

    @Aurélien Delefosse : yep bien vu la comparaison entre faire pèter la planète de l’intérieur et le spam.

    @Keeg : un élément qui n’est pas pris en compte serait l’émergence d’une réelle alternative à Google. Je fonde encore plein d’espoirs dans Bing, mais ça tarde à venir.

    @Sacha : il y a plus de résultats en EN, mais la concurrence n’est pas plus féroce. En fait, les américains sont bien plus pointus sur le plan marketing, mais les frenchies se démarquent réellement par une maîtrise technique supérieure.

    @Sylvain aka Stickers bébé : la ressource ne se tarit pas non plus pour le pétrole. Seulement, le coût d’extraction augmente tellement que ça ne vaut plus la peine de pomper. C’est exactement la même chose qu’en SEO.

    @pop-up : pas trop compris ce que vient faire le « pouvoir de la marque » dans l’histoire…

    @Laurent le toulousain : comme je viens de répondre à Sacha, je n’ai pas constaté plus de difficulté en anglais qu’en français. Lors de mon dernier long séjour à New York (2008-2009), j’ai plutôt été bluffé par les évolutions marketing. J’arrivais de France avec Facebook et Twitter dans la tête et j’ai réalisé que c’était déjà standard là bas. Tout le monde était en ébullition sur l’e-réputation et le canal vidéo était exploré à fond en tant que vecteur supplémentaire de visibilité, mais aussi pour donner de la réelle matière afin de pénétrer les médias sociaux avec succès.

    @YvanDupuy : perso, le truc qui m’enerve est que tu peux trimer à donner aux sites tous les droits légitimes de dégager un des vieux croutons qui squattent la première page et pourtant ça ne frémit pas.

    @LeJuge : Ted dresse un constat par rapport à sa propre expérience. Cela doit se prendre en tant que tel, mais je suis d’accord avec lui. A mon avis, tu n’as pas bien lu car il s’agit des requêtes dites concurrentielles et pratiquement 90% qui sont consolidées est pile dans l’idée que je me faisais du marché.

    @Simon : oui ce sont les nouvelles notions dont je parle. Ce n’est pas la majorité, mais ça reste les niches inédites préférentielles.

  30. C’est vrai qu’il est très dur de déloger les pontes sur les grosses requêtes.
    (J’ai bossé pour Bwin dernièrement et le responsable ne comprenait pas qu’il était extrêmement difficile de pointer en première page sur « p*ker en ligne en 3 mois…)
    Cependant il faut tenir compte du fait que la population d’internautes grossit en même temps que celles des référenceurs, avec cela le local qui devient vraiment intéressant.
    Donc oui un vision globale pour attaquer des niches plus restreintes.
    En gros le SEO c’est plus de travail, pour toucher moins de gens, une seule solution, une efficience accrue!

  31. Un constat très dur, mais au fond ça permets de faire sortir du lot les meilleurs référenceurs, qui jouent sur différents tableaux, ont des stratégies poussées et de fortes compétences rédactionnelles.
    Je pense qu’il est très intéressant de se tourner vers le SMO, ça reste encore très obscur pour beaucoup de monde.

  32. Bonsoir à tous.

    Je fais le même constat que toi, et je trouve l’analogie avec l’extraction du pétrole parfaite avec la vision que j’ai du référencement.

    Il y a de plus en plus d’annonceurs sur le marché et donc plus de prestataires SEO, c’est dirais-je naturellement exponentiel : il y a un marché à exploiter, de la demande, et donc de l’offre.

    Les annonceurs disposant d’un gros budget marketing ne sont pas legion, mais je n’ai pas une vision fataliste quant à l’avenir du référencement, même s’il
    est effectivement plus difficile de dominer tel ou tel marché sur internet, et donc d’en vivre sereinement.

    Bien vu @Sylvain la référence à Pierre de Coubertin, l’important c’est de participer, il y a quand même un peu de business à grapiller pour les petits commerçants : il faut avoir les ambitions de ses moyens.

    Une stratégie SEO accessible et pérenne selon moi :
    – une opti on et off site
    – un travail sur le ref local ;
    – puis la longue traine ;
    – multiplier les sources de trafic pour ne pas mettre en péril son activité si l’une d’elles venait à disparaitre (je te rejoins sur ce point)
    – répéter et pérenniser les points évoqués au-dessus.

    Au final, je me rends compte que j’ai fait un com à la @martin1975 :), et encore, je n’ai pas causé de ma vision du SMO, vaste sujet que celui-ci…

  33. Je suis moi même référenceur pour mon site de lunettes, et je dois dire que j’approuve totalement cette théorie !

  34. Je référence moi aussi un petit peu mes petits sites quand j’ai le temps et je doit dire que j’approuve moi aussi totalement cette théorie 😉

  35. Bonjour Laurent,

    Billet pragmatique ! Effectivement, il est dangereux de développer un «Business model» basé uniquement sur le référencement naturel.

    Comme l’ont évoqué Daniel et Sylvain, il sera désormais primordial d’élaborer une stratégie de diversification.

    Mais il sera nécessaire de choisir les canaux adaptés à l’activité exercée et à la cible car attention à la « dispersion ».

    Cela implique des choix judicieux voire embaucher où déléguer sur des compétences précises.

    amicalement

  36. Comme dans tous les doamines, il fe faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier … et surtout il faut de la patience et de la pugnacité dans un référencement de bonne qualité. IL n’existe pas de référencement « miracle » en 8 jours. Alors il faut de tout ! ref naturel, blog, forum, annuaires, partenaires, pub etc …

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